1er round : tromper

Publié le par Tonton Iron

Dans la série « Tonton Iron le gros contestataire anarchiste », j’eu récemment le monologue que je vais tenter de retranscrire ci-dessous avec mon pote manUs (servi avec 2 pintes de O’Conneil s’il vous plaît, dans un vieux satellite russe). 

Je m’aventurais à distinguer 2 formes de « tromperies », à savoir :

*au niveau des sentiments,

*au niveau sexuel.

En fait, j’aime à faire la distinction entre les 2. Je pense qu’il est beaucoup plus irrespectueux de tromper quelqu’un au niveau des sentiments, qu’au niveau du cul.

Tromper sentimentalement, ça peut être penser à quelqu’un d’autre quand on est avec sa supposée moitié, c’est dire « oui je t’aime » alors qu’on aime celle d’en face, c’est se prévaloir d’une certaine confiance, qui est en fait usurpée.

Tromper au niveau sexuel me semble différent. Une question : pourquoi considère-t-on différemment le fait de manger en tête à tête avec quelqu’un et le fait de coucher avec cette personne ? Que je sache, ce sont 2 activités à partager. De même qu’aller au cinéma, que danser,  discuter, ou faire du sport ! Certes, c’est plus intime, et on ne le ferait pas avec n’importe qui. Mais je ne dînerais pas non plus en tête à tête avec n’importe qui. La différence entre discuter avec quelqu’un et dîner en tête à tête avec lui me semble du même acabit que celle qui existe entre dîner avec une personne et coucher avec elle. Je parle au niveau fondamental.

                        DISCUTER --------------------> DINER --------------------> COUCHER

Maintenant, il faut prendre en considération notre passé. On nous a inculqué un certain nombre de valeurs, qui font que nous sommes amenés à considérer l’acte sexuel comme tabou et exclusif. On se réserve à une seule et unique personne. J’aimerais bien savoir pourquoi ?

Je suis persuadé que ce sentiment de trahison engendré par le fait de savoir la personne aimée en train coucher avec d’autres est fabriqué de toutes pièces. On nous l’a appris, tout le monde autour l’a intégré. Je nous estime conditionnés pour le ressentir ainsi.

Alors qu’il ne s’agit que d’une pulsion, d’un désir à un moment donné. Comme une envie irrésistible de framboises ou de chocolat. Sauf qu’on nous a dit que ce n’était pas bien et qu’il fallait se sentir trahi et humilié si l’autre ne nous réservait pas l’exclusivité absolue de cette activité.

A une époque où les moyens contraceptifs actuels n’existaient pas et où les bambins se multipliaient, je conçois que nos ancêtres aient émis le souhait d’encadrer la reproduction. Mais aujourd’hui ce n’est plus de cela qu’il est question. Le motif de reproduction quand on couche est valable 1 fois sur 1 000 , 10 000 ? L’objectif, si je puis me permettre, est différent. Avant on avait des dizaines de gamins à la maison pour aider aux champs, sans compter le nombre de morts nés ou trop jeunes. Aujourd’hui, avec 3 enfants on est presque considéré comme une famille nombreuse.

Ce sentiment de trahison existe, mais j’ai tendance à remettre en cause sa justification.

 

 

 

Par contre, je conçois beaucoup plus facilement celui résultant d’une tromperie dite « sentimentale » (quoique… je suis persuadé que celui-ci est également démontable, mais il faudrait aller beaucoup plus loin).

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans Philosophie de bistrot

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